#72

5 juin 2009

(peut-être)

j'ai comme une envie de parler de choses fugaces ce soir. il est tard et je sens mon corps tendu par le manque de sommeil, le manque de choses que je croyais oubliées. je voudrais entrer, savoir et regarder en face les désirs à la con qui me troublent
- je voulais écrire “rongent“ mais je trouvais ça un peu fort -
je suis la fille qui a trop aimé ou pas assez, j'ai du mal à déterminer la limite, peut-être n'y en a t-il pas. après tout, le résultat semble être le même, que l'on tire trop sur la corde ou pas assez. elle s'effiloche ou sèche.
je me suis toujours demandé pourquoi je me compliquais la vie à ce point. je me demande pourquoi.
- l'éternelle question pénible s'il en est -
pour une fois qu'il n'y a pas d'interrogations, je m'interroge pourquoi justement il n'y en a pas. je me dis que peut-être elle s'en fiche. ou que peut-être je m'accroche parce que se décrocher tout le temps c'est fatiguant.
en fait je m'auto-épuise.